Jean Baptiste (III) Stoppa

Jean Baptiste (III) Stoppa

Jean Baptiste (III) Stoppa, fils de Nicolas (II) Stoppa et de Marguerite Paravicini.

Né le 9 juin 1653 et baptisé le 22 juin 1653 au temple de Saint- Romain- de-Couzon près de Lyon.

Son parrain fut Jean Carcassole, marchand de Genève, et sa marraine fut sa grand-mère, Lavinia Stoppa

En 1654, Jean Baptiste (III) Stoppa, ses sœurs et ses parents quittèrent la ville de Lyon pour immigrer à Genève.

Le 22 juin 1655, son père bénéficia du droit de bourgeoisie de la ville de Genève et, en tant que fils unique de la famille, Jean Baptiste (III) acquit également ce droit.

Jean Baptiste (III) Stoppa fit une carrière militaire, comme ses oncles Pierre et Jean Baptiste (II) Stoppa. Il fut capitaine au régiment des Gardes suisses.

Drapeau du régiment des Gardes suisses.

Le 1er janvier 1690, Jean Baptiste (III) Stoppa fut nommé lieutenant-colonel du régiment Jeune-Stoppa, régiment appartenant à son oncle Jean Baptiste (II) Stoppa.

Drapeau du régiment Jeune-Stoppa.

Le 1er juillet 1690, la brigade Stoppa, composée des régiments Vieux-Stoppa et Jeune-Stoppa, participa à la bataille de Fleurus : Jean Baptiste (III) Stoppa fut blessé.

« Bataille de Fleurus, le 1er juillet 1690 » , peint par Pierre Denis Martin.

Le 16 octobre 1692, à la mort du colonel Jean Baptiste (II) Stoppa, le régiment Jeune-Stoppa fut donné à Jean Jacques de Surbeck, de Soleure. Ce régiment fut renommé ultérieurement régiment de Surbeck.

Drapeau du régiment de Surbeck.

Jean Baptiste (III) Stoppa, préférant être capitaine commandant de la prestigieuse compagnie colonelle du régiment des Gardes suisses, laissa vacant le poste de lieutenant-colonel du régiment de Surbeck, qui fut donné, le 13 février 1696, à Pierre Grenus, frère de son beau-frère Jacob.

Sa commission de capitaine de la compagnie colonelle fut confirmée le 11 janvier 1701, mais, dès 1700, Jean Baptiste (III) Stoppa put légitimement se dire « capitaine aux Gardes suisses ».

Avant 1700, Jean Baptiste (III) Stoppa avait épousé Marie Anne de Gremingue, née en 1672, décédée le 21 ou 29 août 1700.

Armes “Stoppa Gremingue”
Bulletin de la société historique de Haute Picardie, armes Stoppa page 110.

Dans l’église de la Malmaison, canton de Neufchâtel-sur-Aisne, sur la pierre tombale de son épouse fut gravée l’épitaphe :

« DOM – CIT GIT MARIE ANNE DE GREMINGUE EPOUSE DE M JEAN BAPTISTE STOPPA – CHEVALIER DE SAINT LOUIS – CAPITAINE AU REGIMENT DES GARDES SUISSES DE SA MAJESTE – ELLE EST DECEDEE LE 21 EME AOUST 1700 – LA 28 EME ANNEE DE SON AGE ».

Jean Baptiste (III) Stoppa fut accepté chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis lors de la promotion de 1701-1703.

« Croix de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis ».

Au début de 1701, devenu usufruitier de son oncle Pierre Stoppa, Jean Baptiste (III) Stoppa devint un « beau parti », et le 21 février 1702, il se remaria avec Marguerite de Chancel de La Grange, née le 5 mai 1680, fille de Léonard de Chancel.

Le 18 mai 1703, un acte confirma qu’il fut le bénéficiaire de l’usufruit de la fortune de Pierre Stoppa, et qu’à sa mort ses sœurs Marie Anne et Marguerite seraient ses usufruitières. Cet acte stipula également que la nue-propriété des biens de Pierre Stoppa appartiendrait aux enfants de ses nièces, comme précisé dans le testament de son oncle.

Au mois de Décembre 1703, il abandonna ses droits sur une moitié de sa compagnie du régiment des Gardes suisses pour la confier à son petit-cousin germain, Alexandre Louis François Stoppa.

Son fils Pierre naquit en 1709, il fut chevalier et capitaine du régiment des Gardes suisses.

Le 13 janvier 1709, Jean Baptiste (III) Stoppa se retira du service des armées avec une pension de 2 000 livres que le roi lui avait accordée. 

Sa fille Marguerite Julie naquit le 31 août 1710 et fut baptisée le 4 septembre en l’église de la paroisse Saint-Roch à Paris, où ses parents avaient leur maison familiale, rue des Orties.

Église Saint-Roch à Paris.

À cette époque, Jean Baptiste (III) Stoppa et son épouse connurent de graves difficultés dans leur couple !

En 1710 et 1711, Jean Baptiste (III) Stoppa dut quitter le domicile familial et aller vivre dans une auberge tenue par le sieur Jean d’Huinet.

Le coût de la pension, logement, nourriture pour lui et ses valets, s’élevait à 1 800 livres par an. Il s’était engagé à garantir le paiement de cette pension par une rente qu’il détenait sur l’Hôtel-de-Ville.

Jean Baptiste (III) Stoppa se lança en 1714 dans une entreprise hautement spéculative. Le 13 mars 1714, il signa un traité d’un montant de 3 000 livres avec Zacharie Liebisch, gentilhomme graveur en cristaux de Bohême, pour acquérir une participation d’un soixantième dans le capital d’une manufacture de cristaux et de glaces gravés et ouvragés en Bohême.

Le 21 janvier 1715, ruiné, Jean Baptiste (III) Stoppa réclama sa part légitime de 2 000 livres de rente annuelle, que sa sœur Marguerite, épouse de Jean Louis Fabri, était en droit de lui verser, conformément aux dispositions testamentaires de son oncle Pierre Stoppa.

Ses soucis d’argent perdurèrent. En 1716, Jean Baptiste (III) Stoppa dut négocier avec 26 créanciers, dont sept marchands d’équipements militaires, pour le remboursement de 35 900 livres qu’il leur devait du temps où il était capitaine de la compagnie colonelle du régiment des Gardes suisses.

Drapeau du régiment des Gardes suisses.

Il expliqua qu’il ne pouvait pas les payer, car « sa compagnie ne lui avait produit qu’un revenu très médiocre, n’ayant été payé, pendant plusieurs années, qu’en billets de subsistances, lesquels avaient perdu jusqu’aux deux tiers de leur valeur ».

Ses créanciers demandèrent au tribunal que Marguerite Stoppa et ses deux filles leur versassent directement le montant de la pension viagère de 2 000 livres que son oncle Pierre Stoppa lui avait garanti dans son testament.

Ils obtinrent raison dans un arrêt daté du 26 juin 1716, Marguerite et ses filles demandèrent la cassation de cet arrêt, mais elles furent déboutées.

Dans les années 1717, Jean Baptiste (III) Stoppa résidait à Paris rue des Vieilles-Tuileries (aujourd’hui rue du Cherche-Midi).

Il mourut début 1718.

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