Emmanuel Stoppa

Emmanuel Stoppa

Emmanuel Stoppa, fils de Nicolas (I) Stoppa et de Catherine Iselin. 

Né à Bâle et baptisé au temple le 14 décembre 1587.

Gravure de la ville de Bâle vers 1648.

En 1603, à la fin de ses études, aujourd’hui appelées secondaires, ses parents l’envoyèrent à Genève étudier la philosophie. 

Deux ans après de retour à Bâle il étudia la médecine tout en continuant d’étudier la philosophie.

Il obtint une licence et une maîtrise en philosophie en septembre 1607, il titra sa thèse « De elementis velitatio amica ».

Cette maîtrise en poche il entreprit un voyage qui le conduisit en Allemagne, en France et en Italie où il étudia dans la prestigieuse faculté de Padoue.

Comme son père, il fut boulimique de savoir et en 1613, de retour à Bâle, il compléta ses connaissances en étudiant le grec et la rhétorique. Il publia sa deuxième thèse « De omnis pleuritidis theorica et generali therapia thermata medica ».

Le 23 janvier 1617, Emmanuel Stoppa épousa Judith Zörnlin, qui lui donna treize enfants, 10 garçons et 3 filles.

Emmanuel Stoppa (1586-1664).

En 1618, il corrigea, compléta et édita l’ouvrage du docteur Leonard Fuchs “Institutionum Medecina ad Hippocratis, Galeni, aliorumque veterum Scripta recte intelligenda mire utiles Libri quinque”.

Portrait de “Léonard Fuchs (1501-1566)”, peint par Heinrich Füllmaurer.

Le 26 février 1620, à 33 ans, il succéda à son père à la chaire de médecine théorique de l’université de Bâle, et publia sa troisième thèse présentant son opinion sur Paracelse « De fraudibus Paracelsistarum ».

Paracelse (1493-1541).

Tout en professant la médecine, il fut auteur de nombreux ouvrages et s’impliqua à honorer, à supporter de nombreux érudits de son temps.

En 1624, il prononça l’oraison funèbre de Caspar Bauhin, et, en 1637, il fut tuteur de la thèse de doctorat de Franciscus de Le Boë.

Il assura 12 fois la responsabilité de doyen de l’université de Bâle et fut nommé trois fois président de cette université.

Le 24 février 1664, Emmanuel Stuppanus décéda à Bâle à l’âge de 77 ans.

De sa nombreuse progéniture, deux de ses enfants eurent des descendants remarquables :

Marie Magdalena, baptisée le 11 février 1621, épousa le 30 novembre 1682 Christoph Burckhardt. Ils eurent un arrière petit-fils qui fut officier lors des combats de la guerre d’indépendance dans le prestigieux corps des Life Guards du général Georges Washington, perdurant ainsi la tradition militaire des Stoppa. 

“George Washington (1732-1799), avec ses soldats”
d’après Regnier en 1834.
Bannière du commandant en chef du corps des “Life Guards”.

Christophe, baptisé le 26 avril 1629,  fut un apothicaire de renom et épousa le 5 novembre 1651 Maria Harscher. Ils eurent deux enfants, dont une fille  Judith, baptisée le 27 juillet 1667, décédée 16 août 1733 en l’église de Saint-Léonard à Bâle, qui épousa, le 6 octobre 1684, le célèbre professeur de mathématiques de l’université de Bâle Jacob Bernoulli avec lequel elle eut deux enfants.

Jacob Bernoulli (1654-1705).
Église Saint-Léonard à Bâle.

Son épouse fit graver dans le cloître de la cathédrale de Bâle une épitaphe très particulière :

« CHÉRI PAR LES SIENS :
JACOB BERNOULLI,
MATHEMATICIEN INCOMPARABLE,
PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ DE BÂLE
PENDANT PLUS DE 18 ANS,
MEMBRE DES ACADEMIES ROYALES
DE PARIS ET DE BERLIN,
CELEBRE PAR SES TRAVAUX PUBLIÉS. 
EMPORTÉ PAR UNE MALADIE CHRONIQUE
LE 16 AOÛT DE L’AN DE GRÂCE 1705,
L’ESPRIT INTACT JUSQU’AU DERNIER JOUR.
ETEINT À L’ÂGE DE 50 ANS ET 7 MOIS,
IL ATTEND ICI LA RÉSURRECTION DES PIEUX.
JUDITH STUPAN
SON EPOUSE PENDANT 20 ANS, 
ET LES DEUX ENFANTS
ONT POSÉ CE MONUMENT
À LEUR MARI ET PÈRE
HÉLAS, FORTEMENT REGRETTÉ.
 
TRANSFORMÉE, JE RESURGIS LA MÊME. »

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